mardi 11 septembre 2012

Mon rêve est une immense montagne







    Ce n'est pas tous les gens qui ont cette force de vouloir aller au plus loin d'eux même. Tous n'ont pas ne serais-ce que l'envie. D'autres l'on mais ne semblent pas avoir la chance d'être dotés de toutes les armes pour aller le plus loin possible, durant leur vie.
     Je suis à la FAC. Ouais et j'y suis volontairement. Incroyable, n'est-ce pas ? Le métier de mes rêves, celui qui peuple bon nombre de rêveries éveillées comme endormies depuis gamine est encore là. Et c'est à la FAC que je dois aller pour le réaliser. Il ne me lâche pas. Il  reste encré en moi, ne me quitte pas. Et maintenant que je suis dans Clermont-Ferrand, que je vois les volcans depuis mon tram que je prend chaque jour avec un magnifique soleil en guise de paysage de fond, je me dis que je ne peux pas abandonner, ce serait trop facile. Pourtant...Moi qui espérait ne plus avoir affaire aux mathématiques, j'y fais face et ce bien plus que je ne l'aurais voulu...Ils font partie de chacun de mes cours, ils sont durs, compliqués, implicites, évasifs, irréels. Mais . Mon rêve à beau ne pas vouloir me quitter, quand on a une montagne assez difficile à gravir, encore une fois (...) on a envie de lâcher les armes et de s'en aller dans la facilité. Je crève d'envie de m'abandonner à ces moments de tourmente accomplie (que je finirais bien sûr par regretter) qui me procureront un peu plus d'assurance dans mes pas habituellement tremblants, mais que temporairement. Car plus tard, viendra l'ennui d'un métier qui n'est pas fait pour moi. Mais c'est maintenant que tout est en train de se jouer. C'est flippant de se dire que peu importe la façon dont je regarde le ciel chaque matin, en tram, c'est moi qui décide de mon destin. Flippant de se dire qu'une matière scientifique pourrait détronner la place d'honneur de mon plus grand projet de vie. Celui qui a construit ma vie jusqu'à présent. Celui qui m'a poussé à me battre encore et toujours. Celui que j'ai envie d'abandonner quand je ne vois pas mes éternels efforts être récompensés. Que j'ai beau choisir, si ce que certains appellent le "destin" décide que je n'arriverais pas à faire face à cette difficulté, alors tout coulera. Tout au fond de moi. Et moi avec. Je me perdrais, me renfermerais sur moi même, me noierais dans une déception amère qui me détruira à feu doux. Doux mais implacable. 
    Pourtant je continue de regarder le ciel...Et j'y crois encore. J'y crois et continue de regarder là haut. L'espoir brillant dans mes yeux rêveurs admirant ce spectacle. Atroce spectacle.






Ce rêve tout là-haut...